Un chercheur montre des bousiers guidés par la Voie lactée

Dans un article pour le site Web Outlook.com, le correspondant scientifique de BBC News, Jonathan Amos, déclare que les scientifiques ont montré comment les insectes utiliseront la Voie lactée pour s’orienter lorsqu’ils roulent leurs boules de boue sur le sol.

« Les humains, les oiseaux et les phoques sont tous connus pour naviguer par les étoiles. Mais cela pourrait être le premier exemple d’un insecte faisant cela », écrit-il.

Amos décrit une étude de Marie Dacke de l’Université de Lund en Suède. Un article sur ses recherches paru récemment dans la revue Biologie actuelle.

Selon le professeur adjoint Dacke, les bousiers ne roulent pas nécessairement avec la Voie lactée ou à 90 degrés par rapport à celle-ci. Ils peuvent aller sous n’importe quel angle vers cette bande de lumière dans le ciel et l’utiliser apparemment comme référence.

Les bousiers aiment courir en ligne droite. Lorsqu’ils trouvent un tas d’excréments, ils forment une petite boule et commencent à la repousser à une distance sûre où ils peuvent la manger, généralement sous terre.

Obtenir un bon relèvement est important car à moins que l’insecte ne roule sur une trajectoire directe, il risque de rebrousser chemin vers le tas de fumier où un autre coléoptère tentera presque certainement de voler sa précieuse balle, a noté Amos.

Le Dr Dacke, originaire d’Afrique du Sud, avait précédemment montré que les bousiers étaient capables de garder une ligne droite en s’inspirant du soleil, de la lune et même du motif de lumière polarisée formé autour de ces sources lumineuses. Mais c’était la capacité de l’insecte à maintenir sa trajectoire même par des nuits claires et sans lune qui l’intriguait.

Amos dit que la chercheuse a emmené les insectes (Scarabaeus satyrus) dans le planétarium de Johannesburg où elle pouvait contrôler le type de champs d’étoiles qu’un coléoptère pourrait voir au-dessus de sa tête. Surtout, elle a placé les coléoptères dans un récipient aux parois noircies pour s’assurer que les insectes n’utilisaient pas les informations des points de repère à l’horizon, qui dans la nature pourraient être des arbres, par exemple.

Les coléoptères se sont bien comportés lorsqu’ils ont été confrontés à un ciel étoilé parfait, mais tout aussi bien lorsqu’on leur a montré uniquement la barre de lumière diffuse qu’est le plan de notre galaxie, la Voie lactée. Le point de vue du Dr Dacke est que c’est la barre plus que les points lumineux qui est important.

« Les coléoptères ont des yeux composés. Et on sait que les crabes, qui ont aussi des yeux composés, peuvent voir quelques-unes des étoiles les plus brillantes du ciel.

« Peut-être que le scarabée peut faire ça aussi, mais nous ne le savons pas encore. C’est quelque chose que nous examinons », dit-elle.

« Cependant, si nous montrons aux coléoptères juste les étoiles brillantes dans le ciel, ils se perdent. Ce ne sont donc pas seulement les étoiles brillantes que les coléoptères utilisent pour s’orienter.

Sur le terrain, le Dr Dacke dit qu’elle a vu des coléoptères avoir des problèmes lorsque la Voie lactée se trouve à plat sur l’horizon à des moments particuliers de l’année. Et, soupçonne-t-elle, de nombreuses autres créatures pourraient être affectées de la même manière.

Pendant des siècles, les scientifiques ont soutenu que les étoiles lointaines sont trop éloignées pour avoir un impact mesurable sur la Terre. Mais de plus en plus de preuves provenant des sciences biologiques suggèrent qu’un mécanisme inconnu semble en fait être à l’œuvre, formant des liens conséquents entre un cosmos omniprésent et la vie organique sur la planète.

C’est une bizarrerie mais aussi un mystère qui apporte au moins un minimum de soutien aux affirmations des astrologues depuis l’aube de la civilisation. C’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire de voir ou de sentir tactilement les étoiles pour être guidé par elles.